top of page

Nos choix pédagogiques

et nos motivations

Nos choix pédagogiques ou les pédagogies alternatives

 

 

Nous n'allons pas ici faire une liste détaillée de toutes les pédagogies qu'elles soient alternatives ou non...

Ce serait trop long et inutile à notre démarche.

Nous allons plutôt vous détailler les trois pédagogies phares dont nous nous inspirons et qui nous conviennent chacune parfaitement pour des raisons à chaque fois bien particulières.

 

Je commencerai par expliquer que nos parcours scolaires très différents à Carlos et moi ont généré des blessures mais aussi de très belles choses et un désir de transmettre au mieux les richesses que nous avons reçues, apprises, comprises, mais aussi un désir de protéger nos enfants de ce qui est inutilement blessant ou dangereux pour eux.

Les livrer en pâture à leur congénères ne me semble pas utile pour comprendre le monde et l'aimer... Contrairement à ce que l'on pense, ils se frotteront bien assez tôt au monde qui les entoure, et se savoir aimé, aimable et protégé tend à augmenter le capital confiance et sociabilité !

 

Pour ma part j'ai eu une institutrice unique pendant toutes mes années de primaire. Elle était si extraordinaire que j'ai pleuré pendant des semaines lorsque je suis allée au collège...

C’était une école de village avec classe unique : une quarantaine de gamins du CP au CM2 pour une institutrice seule !!

Et à l'époque peu d'enfants allaient en maternelle avant la grande section. Tout était donc à apprendre. Je ne savais écrire que mon prénom, papa et maman en capitales d'imprimerie...

 

Cette maîtresse s'occupait beaucoup des CP en début d'année (écriture, lecture, mathématiques) et surtout le matin, et allait pendant ce temps de pupitre en pupitre pour veiller à la bonne compréhension de ses instructions chez les plus grands.

 

La lecture à voix haute était quotidienne, chaque début d'après-midi, toutes classes confondues !

Il y avait beaucoup de travail manuel (c 'était le nom des bricolages et arts plastiques à l'époque...) - tampons, coloriage, dessin, peinture, découpage, collage, bricolages saisonniers, couture, tricot... Mais aussi rangement, balayage, nettoyage...) ainsi que de la manipulation pour les mathématiques (blocs logiques, bûchettes, solides géométriques...).

 

Il y avait beaucoup de travail autonome mais aussi de sorties de classe et du coup chacun apprenait ce qui lui convenait, les grands servaient d'exemple aux plus petits.

Qu'il s'agisse de sorties jeux (foot dans le champ du Vieux D ou descentes en luge en hiver), des baignades dans la Nied (petite rivière boueuse qui passait tout près), des sorties d'observation au printemps ou à l'automne (tonte des moutons, champignons, fleurs...)... Tout était prétexte à prendre l'air et à découvrir quelque chose.

Bien entendu les réglementations qui nous étouffent à présent ne permettraient plus de faire ce genre de choses. Trop de risque, trop de variables ! Et les parents ...

 

Cette classe était une magnifique école de la vie et avait finalement beaucoup de qualités...

 

Ce ne fut plus la même chanson au collège !

Je ne m'étendrai pas autant parce que ce serait bien trop long de tout détailler, mais je résumerai en disant que tout fut traumatisant, les transports scolaires, la taille des autres élèves, le principal, les profs si nombreux, le fait qu'ils fument en classe, la solitude, le harcèlement lorsqu'on est différent ou juste timide et à l'époque si vous étiez en retrait on ne cherchait pas à vous comprendre, on vous secouait ! Un vrai bonheur !

 

Pour Carlos, qui est né à Kinshasa, c'était autrement.

Tout d'abord il n'y avait pas de maternelle, aucun enfant n'entrait à l'école avant 6 ans.

Les petits vivaient au rythme des mamans, de la cuisine, des rencontres entre voisins.

La petite enfance se passait donc entre jeux, repas, repos et éducation collective car chaque adulte avait autorité pour s'occuper de tous ces enfants... Personne ne restait indifférent si un réel problème surgissait. De toute façon ils sont tous tontons !! Haa, le choc des cultures !

 

La rentrée à six ans était spéciale aussi...

Une fois l'accueil fait, quelques leçons de base, et c'était débrouillez-vous, les cours étaient dispensés aux plus grands et les petits chopaient au vol ce qu'ils pouvaient comprendre, écrire, retenir... Ils se déplaçaient même parfois autour des grands qui recevaient une leçon.

C'étaient les aînés qui parrainaient les plus petits.

De cela mon mari a gardé une grande capacité de mémorisation, une rapidité de compréhension et un grande exigence au niveau scolaire...

 

Donc nous voici avec des idées bien différentes sur ce qu'est la pédagogie, et surtout sur ses buts.

 

Nous avons donc mis à plat nos attentes puis cherché ce qui nous correspondait, car enfin on instruit ses enfants comme on veut, mais du mieux possible.

Et de nos jours c'est possible, même sans formation spéciale de continuer l'instruction de nos enfants, ayant déjà assisté à leur apprentissage de la préhension, de la marche, de la parole et de tant d'autres choses jusqu'à leurs trois ans !

 

J'ai donc commencé des recherches qui ont bien entendu débouché sur Maria Montessori et sa pédagogie.

Je dis bien entendu car c'est cette pédagogie qui est la plus à la mode en France ces dernières années et donc la plus facile à trouver, la plus complète sur internet et du coup la plus facile à comprendre vu le nombre de supports, qu'ils soient francophones ou anglophones...

Nous avons aimé l'aspect ludique et esthétique du matériel, la qualité de l'enseignement, la façon paisible dont se passent (normalement) les séances en classe, l'autonomie qu'acquièrent les enfants et l'attitude respectueuse de l'accompagnant vis à vis de l'enfant. Même si la mise en place nécessite un sacré remue ménage !

 

Cela m'a permis de vraiment couper les ponts avec la non pédagogie de l'école d'où venaient nos enfants, et de leur permettre de rapidement découvrir des notions de bases qu'ils n'auraient pas acquis avaaaant... houlà !

Par contre la mise en place nécessite un sacré budget, et beaucoup de temps. On vous dira sûrement que presque tout peut-être fabriqué en DIY, certes, PRESQUE tout, mais le reste... Coûte un pont !

Donc je me suis équipée, étant bonne bricoleuse j'ai fabriqué tout le matériel dont je pensais avoir besoin et acheté le reste...

 

 

Avec cette méthode nous nous trouvions très proches des programmes, tout en approfondissant et en progressant nettement plus vite. Mais elle me demandais à moi un travail énorme et du coup stressant à cause du manque de temps (j'ai tendance à tout trouver urgent ET important...) et voilà la pression sur les mômes qui pointait le bout de son nez !

Nous avons alors compris que, pour notre IEF, Montessori n'est qu'une part de la solution, cette part qui permet avec du matériel technique et précis de développer la capacité de concenntration, l'esprit logique, mathématique et scientifique.

Car le matériel mathématique, et celui de grammaire notamment sont formidables !

 

Mais il me manquait aussi toute la part créative de l'enfant, toute cette joie cette spontanéité qui vient non pas du travail mais du jeu, des arts, de la nature, des rencontres...

 

Nous avons donc décidé que les apprentissages avaient avant tout pour but de réussir leur vie d'adulte, et non pas d'ingurgiter tout un tas de données, concepts et théorèmes sans but ni lien entre eux.

Partant de ce précepte nous avons fini par « rencontrer » John Holt (mon jumeau en plus viril et moins vivant!).

Américain, il fut enseignant pendant plus de 11 ans au cours desquels il a mené un projet d’observation de classe.

Ses recherches et ses conclusions sur les techniques d'apprentissage et les pédagogies recoupent tellement nos propres conclusions que j'en ait été sidérée !

Pour résumer il a commencé à vouloir réformer l'école pour finir par renoncer à l'école...

 

Pour lui les apprentissages sont autonomes.

Selon lui (et selon moi!) les enfants apprennent bien mieux lorsqu'ils en ont le désir (pas l'envie!!) suscité en général par une rencontre personnelles ou par un discours passionné dans un domaine qui les intrigue.

Ainsi peu à peu leurs connaissances s'affinent et leurs goûts se précisent, pour finir (dans les grandes lignes) à un projet professionnel associé souvent à un vrai projet de vie.

Il insiste aussi sur le fait que les apprentissages n'ont pas pour but les apprentissages mais la maîtrise de l'activité, par la pratique et qu'il n'est jamais trop tard pour s'y mettre.

Ce qui induit une grande maîtrise de soi et un sens certain de l'effort (pour ceux qui pensent que unschooling = élevage de petits animaux livrés à eux-même...), car les enfants que je connais ne sont satisfaits que lorsqu'ils sont... Satisfaits ! Ils aiment réussir.

 

Il parle donc de tout apprendre avec joie et envie, auprès de personnes compétentes, de professionnels (car je ne sais pas pour vous mais perso mes connaissances sont limitées...) et dans le cadre de vraies réalisation ou objectifs, pas juste des simulations ou des activités adaptées... Non, non, avec de vrais « travailleurs », de vrais outils, du vrai sport, du vrai jardinage utile, de vrais artistes....

Basta les bricolages minables bâclés pour la fête des mères !

Finis les leçons et les manuels scolaires...

 

Les enfants aiment apprendre ce que nous faisons, pas seulement ce que nous voulons qu'ils sachent. Ils nous imitent ils cherchent donc des modèles à imiter dans les domaines qui les intéressent, dans le milieu réel dans lequel ils évoluent.

A nous de le percevoir, et de les guider lorsqu'ils en ont besoin, les guider seulement, pas les gaver, pas les pousser...

 

Pour y arriver il faut du temps, beaucoup de patience, des tas d'idées et de contacts et jeter aux orties tous nos préjugés.

Ce n'est pas facile, mais c'est tellement extraordinaire de voir grandir leur confiance en nous et du coup leur créativité s'éveiller et leur curiosité de même !

 

Les progrès sont quotidiens, parfois infimes, parfois spectaculaires.

Comme par exemple pour notre Silas qui n'avait jamais fait de vélo sauf autour de la table de la cuisine (en cercle donc) sur un vélo avec petites roulettes et qui est parti d'un seul coup sans chute, sans roulettes la semaine dernière ! Je ne l'ai pas tenu, je ne le regardais même pas, c'est au bout d'un assez long temps de silence que j'ai levé le nez de mon livre pour le voir déambuler fier comme Artaban attendant de me surprendre ! Il a 4 ans...

J'ai été époustouflée !

 

Alors bien entendu, moi je suis allée à l'école, je suis française, nous avons un sytème éducatif catastrophique mais nous sommes tellement conditionnés, que la (non-)méthode John Holt beeeen... C'est pas facile tous les jours...

 

J'ai donc eu besoin d'un petit peu de soutien. Une façon de faire qui réconcilierai mon désir d'apprentissages autonomes et de créativité qui vont avec ma personnalité d'artiste, et celui des apprentissages fondamentaux qui rassurent la maman (et le papa qui a confiance mais quand même ! ).

 

Et là, nouvelle découverte : Charlotte Mason.

 

D'origine anglaise, elle fut enseignante pendant une quinzaine d'années avant de se tourner vers la formation des gouvernantes, précepteurs et autres métiers de l'enfance.

Elle considère que les parents peuvent tenir une place importante dans l'instruction de leurs enfants.

 

La philosophie de l'éducation selon Charlotte Mason peut se résumer ainsi :

- Les enfants sont des « personnes » dès la naissance.

- Ils ne naissent pas bons ou méchants, mais avec la possibilité d'être bons et/ou méchants.

- Les principes de l'autorité dans une main et ceux de l'obéissance dans l'autre, sont naturels, nécessaires et fondamentaux. (Rhooo ! Ce sont des gros mots ça à notre époque !! ).

 

Pour elle l'éducation est une atmosphère, une discipline et une vie.

Par atmosphère elle entend non pas un univers infantilisé mais un cadre de vie normal, paisible, agréable et ordonné.

Par discipline elle entend la douce autorité de l'habitude qu'elle soit une habitude d'hygiène ou de comportement.

Par vie elle signifie que l'instruction est vitale au même titre que nos autres besoins primaires, mais également que cela dure.

 

Pour Charlotte Mason comme pour John Holt la meilleure instruction se fait en famille.

 

Ces trois pédagogies ont toutes en commun le respect du rythme de l'enfant et de sa personnalité.

 

 

Nous gardons donc John pour la ligne générale de conduite, dès que je sens mes enfants fatigués ou tendus je me rappelle que je dois me détendre moi, les laisser vivre leur vie d'enfant car ils apprendrons à n'en pas douter ce qu'ils souhaitent apprendre.

Par ailleurs dès que je sens une envie d'apprendre de façon plus formelle je me précipite et avec l'aide Maria, notamment pour les mathématiques, nous avançons petit à petit, sur les notions de base, nous y revenons souvent, peu de temps (ce qui me stressait au début ! ) le matériel est si varié que parfois rien qu'en changeant de « jeu » ils comprennent.

Et plus tard... Maria nous aidera aussi en grammaire.

Pourquoi plus tard ?

Parce que Charlotte nous le conseille (Et ça m'arrange bien ! ), et que John nous demande à quoi cela sert-il d'apprendre la grammaire en CE1 ? Ne vaut-il pas mieux apprendre à s'exprimer par une pratique de la langue orale ? De fait un enfant de 8 ans s'exprimant de façon correcte sait implicitement construire des phrases, conjuguer, ponctuer, accorder genre et nombre...

Cela encore grâce à Charlotte et ses Living-books, qui permettent d'aborder des sujets passionnants développés par et pour des passionnés avec le vocabulaire varié adapté qui sied à un être humain ayant soif de connaissances...

 

J'aime aussi les cahiers nature de Charlotte et avec ses sorties en plein air, nous avons de quoi vivre de beaux moments pleins de questions et d'échanges.

 

Donc notre choix final vous l'aurez compris c'est de faire profiter de ces trois pédagogies à nos enfants. A des degrés différents, à des moments choisis et dans la mesure du possible de façon paisible et sans tensions.

Du coup à chaque fois que cela chauffe (surtout de mon côté...) on sort, on observe, on joue, on lit, on chante, on peint, on découpe ou on colle !! Et c'est cooool !

 

Ajoutez à cela trois méthodes choisies en appoint :

La planète des Alphas pour aborder la lecture de façon ludique facile et ALPHABÉTIQUE !! Ce fut un excellent départ, quelques semaines ont suffit pour s'attaquer à de « vrais » livres...

La méthode Singapour en mathématiques qui s'accorde très bien à la méthode Montessori mais avec un fichier (et ma fille aime les fichiers!).

Et la méthode Danièle Dumont pour l'apprentissage de l'écriture (lorsque le désir s'en fera sentir).

 

Pour assouvir votre curiosité ou en savoir d'avantage nous vous proposons une foule de liens dans la rubrique "de planète en planète".

 

 

bottom of page